La pratique de l’ostéopathie biodynamique peut désorienter certains patients qui la découvrent, surtout quand ils ont connu l’ostéopathie mécaniste, avec ses manipulations vertébrales. D’aucuns pensent à du magnétisme, à une transmission d’énergie ! Mais il n’en est évidemment rien…
Je souhaite donc aborder avec vous quelques fondamentaux et des principes de cette ostéopathie assez peu connue, qui a pourtant été initiée il y a près d’un siècle par les grands maîtres de l’ostéopathie « classique », touchés par une sorte d’évidence.
Au cœur du concept biodynamique, deux principes majeurs :
Par ailleurs, l’observation du vivant rend lumineux le fait que deux mécanismes l’animent :
- Le Volontaire : il est sous la dépendance du système nerveux central. Ce sont toutes nos fonctions, cardiaque, digestives… nos mouvements, nos pensées, nos sens, notre respiration pulmonaire…
- L’Involontaire : originel, fondamental, ce qui anime et soutient par l’intérieur toutes les fonctions précédemment citées. Ce mécanisme involontaire est sans commande extérieure et identique partout dans le corps au même moment.
Le mécanisme volontaire a besoin de l’involontaire pour fonctionner. Imaginez-vous faire fonctionner quelque chose qui ne serait pas vivant ? Ce mécanisme involontaire, c’est ce que l’on appelle les forces vitales de santé, de guérison et la respiration primaire en est l’expression, la manifestation au sein du corps vivant. Il en est le principe animateur.
La respiration primaire, manifestation du « souffle de vie », fluctue délicatement, subtilement, comme un mouvement de marée (beaucoup plus lent et très distinct de la respiration pulmonaire) avec un flux et un reflux selon un rythme stable et régulier (il existe plusieurs tempos à cette Marée). Elle est générée à partir de la ligne médiane du corps (ligne bioélectrique à partir de laquelle se forme l’embryon) et se distribue dans tout le corps uniformément, comme un champ électromagnétique fluctuant.
Alors, que fait-on en biodynamique, comment utilise-t-on tout cela ?
Dans le travail biodynamique, on s’intéresse surtout au principe qui anime, c’est-à-dire au mécanisme involontaire, aux forces vitales. Si tout cela fonctionne bien, le reste ira bien : si la santé est là, bien pulsante et dynamique, l’organisme ira bien. Car la santé, ce n’est pas de n’être jamais malade, c’est la capacité que possède l’organisme à retrouver son équilibre rapidement. Et cela dépend de nos forces vitales.
En pratique, ça donne quoi ?
Le thérapeute se sert du pouvoir de la Respiration Primaire, de la Marée, dont il permet la mise en action pour traiter le patient dans sa totalité, de façon à ce que toutes les fonctions de l’organisme soient restaurées en profondeur.
C’est la présence et la synchronisation du praticien avec la respiration primaire qui va donner de la puissance au traitement. Bien sûr, cela demande des connaissances anatomiques et physiologiques, ainsi qu’un entrainement sensoriel long et assidu pour percevoir et sentir ces mouvements subtils ainsi que tout le processus thérapeutique engendré par la respiration primaire.
Lors d’une séance :